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Le Vigneron du Val de Loire
L'information viticole pour les professionnels

Taille : Pôle Emploi expérimente une aide au recrutement


Rédigé le Lundi 7 Novembre 2016


« Cela fait quelques années que l’on constate un manque de main d’œuvre qualifiée pour la taille de la vigne. Ceux qui le sont, sont repris d’une année sur l’autre par les mêmes employeurs mais il y a de nombreux postes à pourvoir. » En tant que directrice du Pôle Emploi de Saint-Sébastien- sur-Loire, Aurélie Bodet connaît bien les besoins des vignerons et dispose depuis peu d’un nouveau dispositif pour répondre à leurs demandes. « Nous expérimentons une action de formation préalable à l’embauche. Elle consiste à former des demandeurs d’emploi de longue durée ou non qualifiée à la taille de la vigne en vue de CDD de 4 mois dans des exploitations du vignoble. »
Cette formation, conçue en partenariat avec Briacé, comprend 4 jours au lycée du Landreau et 10 jours chez le vigneron. Deux semaines financées par Pôle Emploi qui assure également la rémunération des candidats. « Pour nous c’est très intéressant » indique Carmen Suteau. « Former une personne demande un investissement en temps, mais aussi financier. » Viticultrice à Divatte-sur-Loire (ex-Barbechat), elle va embaucher deux personnes dans le cadre de cette opération. « Pôle Emploi a pré-sélectionné les candidats et nous les avons ensuite reçus en entretien. Ce sont des personnes du vignoble et c’est une bonne chose pour le territoire. » La présidente du Syndicat des Vignerons Indépendants nantais a d’ailleurs relayé l’offre auprès de ses adhérents. « Le syndicat reçoit beaucoup d’appels de vignerons qui cherchent des conseils, des contacts pour recruter. Nous sommes prêts à travailler avec Pôle Emploi sur d’autres actions de ce type. C’est quand même désolant de voir autant de gens au chômage alors qu’avec une formation, ils peuvent découvrir un métier qui pourrait leur convenir. »
Pour l’heure, 8 exploitations ont décidé de s’engager dans ce dispositif. Elles accueilleront 14 demandeurs d’emploi, âgés de 17 à 58 ans, à l’issue de leur formation début novembre. Si l’expérimentation est positive, elle pourrait être pérennisée et dupliquée à d’autres métiers agricoles saisonniers.

Adeline Le Gal