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Le Vigneron du Val de Loire
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Neurokiff ou l'art de la dégustation connectée


Rédigé le Jeudi 8 Septembre 2016


Imaginez que l'on puisse voir, sur un écran, les émotions que vous ressentez lorsque vous dégustez un verre de vin ? Que l'on mesure l'activité de votre cerveau au moment précis où vous goûtez un grand cru ? Cet outil, une jeune start-up nantaise l'a crée, en s'appuyant sur les capteurs existants dans le domaine de la santé. « Nous avions déjà conçu un casque neuronal pour le milieu médical », explique Christophe Renaudineau (photo) d'iRéalité, la société conceptrice. « L'émergence des objets connectés nous a amenés à réflechir à un nouvel outil, lié aux émotions. En tant qu'amateurs de vins et de gastronomie, il nous paraissait intéressant de travailler sur la captation des émotions liées à la dégustation d'un produit ». 
Baptisé « Neurokiff », ce casque mesure l'activité électrique du cerveau grâce à deux capteurs, l'un installé sur le front, l'autre accroché au lobe de l'oreille. « Les ondes captées en direct sont restranscrites sur une tablette. Elles permettent d'interpréter quatre états émotionnels : l'excitation, la méditation, l'ennui et la frustration. » Une vingtaine de secondes suffisent à Neurokiff pour délivrer son analyse. « Le seuil de détection étant très fin, on peut connaître avec précision le pic émotionnel d'un consommateur. Par exemple s'il a lieu lors de la mise en bouche ou un peu plus tard ». Plus moyen de tricher donc et de faire l'éloge d'un vin que l'on apprécie moyennement ou de dénigrer un nectar que les papilles approuvent. Pour Christophe Renaudineau, l'approche est avant tout ludique. « Neurokiff est destiné au domaine évenementiel. Depuis son lancement il y a un an nous avons participé à plusieurs salons des vins et nous avons de très bons retours du public. Il peut y avoir une certaine appréhension au départ, il y a un côté big brother. Mais les consommateurs se prennent rapidement au jeu. Lors d'une animation avec l'AOC Bergerac, Neurokiff a même permis à des clients de faire leur choix parmis des vins sensiblement identiques ». La start-up envisage d'ailleurs d'aller plus loin dans la captation des émotions. « L'idée est d'arriver à concevoir la carte vitale émotionnelle d'un individu grâce aux objets connectés ». 

Adeline Le Gal




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