Au sud de Vertou, route de Saint-Fiacre, le chai de la grande Noë va bientôt connaître une nouvelle vie. Les bâtiments sont encore en chantier mais d’ici la fin de l’année, ils accueilleront un lieu thématique dédié au vin et à la gastronomie. Ce projet, c’est celui d’Antoine Hubert, vice-président de La Vigne Numérique, et de quatre associés. A 36 ans, ce spécialiste de l’événementiel et des relations publiques, est à l’origine de la transformation du chai familial, acquis par son arrière-grand-père Louis Bahuaud. « Il y a 4 ans, avec la Vigne Numérique nous avons cherché à déménager nos bureaux situés à Nantes pour se rapprocher du vignoble et des acteurs de la filière. Je cherchais également à développer un lieu de vie immersif autour du vin qui associe à la fois les professionnels et le grand public. Ici, le site était inutilisé depuis 2007, année où les 12 ha de vignes ont été arrachés. Nous l’avons donc racheté au GFA qui l’exploitait jusqu’alors. » Un rachat dont il préfère garder le montant confidentiel, tout comme celui de l’investissement global.
Baptisé « Chais Virtù », le projet porte sur un peu moins d’un hectare dont 800m2 de bâtiment. Il comprendra un espace de coworking d’une quarantaine de places pour des entreprises du secteur viticole et des métiers de bouche, une salle de séminaire de 115 places assises, un espace de restauration de 70 places ainsi qu’une boutique pour les entreprises résidentes et des terrasses extérieures. L’ancienne salle du pressoir accueillera quant à elle un espace sensoriel. « Il sera consacré à la dégustation augmentée. Il sera possible d’accéder à de très nombreuses références de vins et de suivre un parcours immersif et interactif. Les anciennes cuves enterrées seront quant à elles dédiées à l’affinage et à l’élevage de produits, notamment des vins de garde », explique Antoine Hubert.
Réservé aux professionnels en semaine, le site sera ouvert au public le week-end, avec la possibilité de privatiser les espaces. Quant aux vignes, Antoine Hubert n’a pas prévu d’en relancer l’exploitation mais envisage à terme de développer une offre pour des vignerons en quête d’espaces et de cuves pour vinifier.
A.L.G