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Crus communaux : Grandlieu voit double


Rédigé le Vendredi 27 Octobre 2017


Romain Malidain est à la tête de l'association qui porte la démarche des crus Grandlieu.
Romain Malidain est à la tête de l'association qui porte la démarche des crus Grandlieu.

C'est une toute jeune appellation, mais du haut de ses 22 ans, le Muscadet Côtes de Grandlieu ne manque pas d'ambition. Depuis trois ans, une poignée de vignerons travaille à la création du cru communal Grandlieu ou plutôt, de deux crus communaux. « Nous avons deux terroirs différents sur le secteur du Lac de Grandlieu », explique Romain Malidain, vigneron à la Limouzière et président de l'association qui porte la démarche. « Il y a d'un côté une veine qui traverse Saint-Philbert, La Limouzinière et Corcoué-sur-Logne qui est sur de l'amphibolite ; et de l'autre, le secteur de Bouaye et Pont-Saint-Martin qui est sur des sables argilo-graveleux dont la roche mère est le gneiss. » À la dégustation, cela donne deux vins ronds, gras avec une belle minéralité mais aux profils relativement différents sur lesquels l'association « va travailler dans les prochaines semaines avec Romain Mayet, l'ingénieur de la Fédération des Vins de Nantes.»
Les cahiers des charges ne sont pas définis non plus mais devraient s'inspirer de ceux des crus existants. « Ce sera minimum 18 mois d'élevage et 36 mois maximum. Pour le reste, on verra. Il ne faut pas que cela bloque les vignerons qui souhaitent s'engager dans cette voie. » Il ne sont en effet qu'un « noyau dur » à réaliser des sélections parcellaires et des cuvées de garde, 10 sur 55 vignerons. « On aimerait bien arriver à une vingtaine mais beaucoup font du Muscadet et des vins de pays, et leur gamme fonctionne bien comme ça. » Ces vignerons ont-ils alors un intérêt à aller vers cette démarche ? « Oui », pour Romain Malidain : « En France et à l'étranger, il y a une vraie demande de ces produits, un réel engouement. Ce serait dommage de passer à côté. »
Hervé Choblet, vigneron à Bouaye, souhaite lui aussi « fédérer d'autres vignerons, créer une dynamique. Il ne faut pas non plus laisser le wagon partir trop loin devant nous. » En parallèle des crus Grandlieu, La Haye Fouassière, Vallet et Champtoceaux sont en effet également engagés vers une démarche de reconnaissance. Plus récents, les Grandlieu doivent encore préciser leur identité mais ont l'avantage d'avoir déjà réalisé une étude terroir. « On verra les prochaines étapes avec Romain Mayet mais on ne se met pas de pression non plus » ajoute Romain Malidain. « Si tout se passe bien, on pourra raccrocher le wagon. »

Adeline Le Gal





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