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Le Vigneron du Val de Loire
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L’Esat Sud-Loire, l’autre victime du gel


Rédigé le Mardi 25 Mai 2021


L'Esat Sud-Loire compte 3 équipes spécialisées dans les travaux viticoles manuels.
L'Esat Sud-Loire compte 3 équipes spécialisées dans les travaux viticoles manuels.

Depuis un peu plus d'un mois et le gel qui a frappé l’ensemble de la France, l’agenda des équipes viticoles de l’Esat Sud-Loire s’est considérablement allégé. « L’impact est important. Les vignerons font moins appel à nous », confirme Pascal Leroux, moniteur d’atelier au sein de l’établissement et service d’aide par le travail. « Nos clients nous ont déjà prévenus que cette année serait différente des autres. Soit il n’y aura pas de travaux, soit ils s’étaleront dans le temps. »
Créée en 2005, cette structure basée à Saint-Julien-de-Concelles accompagne 48 travailleurs en situation de handicap âgés de 22 à 60 ans. La majorité est spécialisée dans les travaux viticoles manuels. « Nous avons actuellement 3 équipes de 8 à 10 personnes en viticulture. Une 4e intervient ponctuellement pour les travaux de taille et travaille le reste du temps en espaces verts », poursuit Pascal Leroux. Pré-taille, taille, pliage, ébourgeonnage, palissage, complantation ou encore vendanges, les travailleurs sont « des pros de la vigne », assure Pascal Leroux. « Ils réalisent des prestations de qualité et sont autonomes sur les chantiers. » Le coût d’intervention est par ailleurs compétitif avec un tarif horaire de 50 € HT par équipe.
Mais voilà, avec le gel d’avril, plus de la moitié des 60 clients de l’Esat ont déjà fait savoir qu’ils se passeraient de ses services dans les prochains mois. « Les exploitations avec lesquelles nous travaillons ont été très touchées. Nous avions par exemple 4 jours prévus dans un domaine à Château-Thébaud mais cela a été annulé en raison des dégâts. »
Pour limiter l’impact, l’Esat cherche donc de nouveaux clients vignerons. Des maraîchers sont également démarchés, « mais cela nécessite que les travaux qui nous sont confiés soient adaptés à notre public. » Car si les travailleurs sont rémunérés par l’État, leurs prestations financent les charges de structure de l’établissement. « Une perte d’activité serait un manque à gagner », concède Pascal Leroux. « Mais ce serait surtout préjudiciable pour nos travailleurs. Ils ont besoin d’être dans les vignes, en extérieur. C’est important pour leur moral. »
 

Adeline Le Gal

 

Contact : Régis Thievin, coordinateur de l’Esat Sud Loire, 06.34.89.22.94.





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