Des résidus de pesticides sont présents dans les sols bien au-delà de leurs durées théoriques de dégradation et ils peuvent aussi contaminer des sols non-cultivés, indique une récente étude de l’Inrae Centre Val de Loire et de l’université de Bordeaux parue dans la revue Environnemental Science &Technology.
Entre 2019 et 2021, les auteurs de l’étude ont étudié les sols de 47 sites en France, en grandes cultures, vergers, vigne, prairies, forêts, friches, dans lesquels ils ont recherché 111 substances. « Nous avons détecté des résidus de pesticides dans 46 sites, y compris dans des sols en AB, des forêts et des prairies. Les sols en grandes cultures sont les plus contaminés, avec une moyenne de 15 pesticides», indiquent les chercheurs. Le seul site non pollué est une prairie depuis 1965. Le vignoble sondé n’a présenté que 5 résidus de pesticides, une faible teneur liée selon les auteurs aux prélèvements en avril, avant les traitements. « Dans les sols de forêts, prairies, en friche ou en bio, plus de 32 pesticides différents ont été détectés, à des concentrations majoritairement plus faibles qu’en grandes cultures », souligne l’Inrae. Certains de ces sites sont proches de zones traitées.
Au premier rang des molécules les plus fréquentes dans les échantillons de sols figurent le glyphosate et le composé AMPA, résultant de sa dégradation. « Des fongicides de la famille des triazoles, des QoI (azoxystrobine, pyraclostrobine) ou des SDHI (fluopyram, boscalid sont également retrouvés dans plus de 40% des sites, tout comme des insecticides pyréthrinoïdes », détaille l’Inrae. Et nombre de molécules persistent bien au-delà de leur durée de dégradation théorique indiquée dans les dossiers d’homologation : 250 jours supplémentaires pour le glyphosate par exemple. Les auteurs de cette étude alertent sur le risque de toxicité pour les vers de terre. Il est indispensable à leurs yeux de surveiller la contamination des sols et de réviser les procédures d’homologation des phytos.
Entre 2019 et 2021, les auteurs de l’étude ont étudié les sols de 47 sites en France, en grandes cultures, vergers, vigne, prairies, forêts, friches, dans lesquels ils ont recherché 111 substances. « Nous avons détecté des résidus de pesticides dans 46 sites, y compris dans des sols en AB, des forêts et des prairies. Les sols en grandes cultures sont les plus contaminés, avec une moyenne de 15 pesticides», indiquent les chercheurs. Le seul site non pollué est une prairie depuis 1965. Le vignoble sondé n’a présenté que 5 résidus de pesticides, une faible teneur liée selon les auteurs aux prélèvements en avril, avant les traitements. « Dans les sols de forêts, prairies, en friche ou en bio, plus de 32 pesticides différents ont été détectés, à des concentrations majoritairement plus faibles qu’en grandes cultures », souligne l’Inrae. Certains de ces sites sont proches de zones traitées.
Au premier rang des molécules les plus fréquentes dans les échantillons de sols figurent le glyphosate et le composé AMPA, résultant de sa dégradation. « Des fongicides de la famille des triazoles, des QoI (azoxystrobine, pyraclostrobine) ou des SDHI (fluopyram, boscalid sont également retrouvés dans plus de 40% des sites, tout comme des insecticides pyréthrinoïdes », détaille l’Inrae. Et nombre de molécules persistent bien au-delà de leur durée de dégradation théorique indiquée dans les dossiers d’homologation : 250 jours supplémentaires pour le glyphosate par exemple. Les auteurs de cette étude alertent sur le risque de toxicité pour les vers de terre. Il est indispensable à leurs yeux de surveiller la contamination des sols et de réviser les procédures d’homologation des phytos.
I.P.