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Le Vigneron du Val de Loire
L'information viticole pour les professionnels

La tonnellerie tient le choc face à la crise


Rédigé le Mardi 9 Février 2021


Stéphane Vriet, co-gérant, aux côtés de Manuel Vriet, tonnelier
Stéphane Vriet, co-gérant, aux côtés de Manuel Vriet, tonnelier
Elle est l’une des très rares tonnelleries de la région. A Mont-près-Chambord, la Tonnellerie du Val de Loire produit des fûts issus de chênes achetés en majorité dans les forêts du centre-ouest de la France. « Nous nous fournissons dans les massifs de l’Orne, de l’Allier, de Bercé, Loches, Orléans…et parfois tout près de chez nous, Russy ou Chambord, auprès de l’ONF essentiellement et d’exploitants privés », explique Stéphane Vriet, le co-gérant de l’entreprise familiale.
A la Tonnellerie du Val de Loire, la production en local, c’est un crédo : « notre famille travaille le bois depuis plusieurs générations. Nous avons notre merranderie ici, nous maîtrisons 100% de notre approvisionnement ». La famille Vriet a acquis la tonnellerie il y a 15 ans. « A l’époque, moins de 100 fûts y étaient produits chaque année. Aujourd’hui nous en fabriquons 1 000 à 1 200 par an, vendus à 70% à l’export, et le reste en Bourgogne, Bordeaux, Côtes du Rhône, et en Val de Loire ».
La tonnellerie a vu d’ailleurs ses ventes progresser sur la région. « Nous avons de plus en plus de clients ligériens, notamment sur Cheverny. Nous proposons une chauffe légère qui permet de préserver le fruit », confie Stéphane Vriet.  La production est faite sur mesure, au choix du vigneron, avec notamment à la gamme une barrique chêne et acacia pour les vins blancs, des fûts en bois de lune pour les biodynamistes. La tonnellerie ne néglige pas non plus le marché du fût d’occasion.
Face à la crise , Stéphane Vriet se montre plutôt serein pour sa production de tonneaux : « nos ventes à la tonnellerie n’ont pas beaucoup ralenti, la baisse ne représente qu’une cinquantaine de fûts en moins sur l'année. La récolte 2020 a été belle. Mais à la merranderie, nos volumes de merrains vendus à de grandes tonnelleries ont chuté de 30% ».
Le dirigeant compte développer la production de sa tonnellerie, y compris pour des produits alternatifs à l’élevage en barrique. « Si nos fûts devenaient trop chers pour certains vignerons en difficulté, nous n’excluons pas de leur proposer des staves, des copeaux de qualité. Tout le monde ne peut pas s’habiller en Chanel ! Mais le haut de gamme se vend globalement toujours bien, en France et à l’export.»
I.P.




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