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Le Vigneron du Val de Loire
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Le parrainage de ceps en plein essor


Rédigé le Mardi 9 Janvier 2018


Yoann Gillot prévoit d'installer son Domaine « Les Vins Jardinés » à Monnières grâce aux parrainages.
Yoann Gillot prévoit d'installer son Domaine « Les Vins Jardinés » à Monnières grâce aux parrainages.
Il ne se destinait pas au métier de vigneron, pas plus qu'il ne pensait s'installer dans le Muscadet mais Yoann Gillot est aujourd'hui « un mordu » de la viticulture. A 30 ans, ce Finistérien de naissance a décidé de créer son propre Domaine, en bio, sur 4 hectares à Monnières. « J'ai découvert ce métier sur l’Île d'Oléron où j'ai vécu quelques temps. J'ai travaillé pendant 2 ans dans un Domaine et cela m'a vraiment donné envie de m'installer. » Avant cela, il a parcouru l'Europe à vélo, travaillé chez des viticulteurs en Italie, en Grèce, en Roumanie puis pendant un an chez les Frères Perraud à Clisson. Il s'est formé aussi, pendant 8 mois à Amboise avant de trouver ces 4 hectares à reprendre en location. « Le coin, le mono cépage, les différences de terroirs, la dynamique collective autour des crus... Tout cela me plaît. » Mais pour s'installer, le breton a besoin de fonds. Les banques « frileuses » lui ont prêté 45 000 €. Pour le reste, Yoann Gillot a lancé un appel au parrainage. « L'idée est de vendre la récolte à l'avance. Les parrains peuvent acheter 6, 9 ou 12 bouteilles par an durant 3 ans, à 10 € la bouteille. » Son objectif est d'atteindre 110 parrains et 20 000 €. « Pour l'instant, l'entourage s'est mobilisé. Je me laisse jusqu'au mois de février pour trouver les parrainages manquants. »

"Je ne le fais pas de bonté de cœur"
A quelques kilomètres, au Pallet, le Château de la Galissonnière a lui aussi lancé une opération similaire, mais pas pour les mêmes raisons. « Deux années de gel avec 50 et 65 % des surfaces touchées, ça suffit. Les stocks sont à la ramasse » concède Pierre-Yves Lusseaud. Pour traverser les 18 prochains mois, il a lancé 2 formules auprès de sa clientèle. « La première c'est le parrainage de ceps pendant un, deux ou trois ans. La deuxième, c'est le coffret solidaire avec trois bouteilles et un prix de base de 20 €, sachant que les gens mettent ensuite la somme qu'ils veulent. Ça va nous dépanner. C'est une opération de solidarité avant tout. Je ne le fais pas de bonté de cœur. »
A Chaumes-en-Retz, Erika et Arnaud Briand ont eux aussi fait appel à la solidarité. En mai dernier, après le gel, ils ont lancé le site Adopte1cep.com. Six mois plus tard, c'est un succès. « Nous avons 110 parrains en 2017. On ne savait pas à quoi s'attendre mais on ne pensait pas en avoir autant. Nous sommes vraiment très contents, nous avons de très bons retours, aussi bien sur les vendanges que nous avons organisé avec les parrains que sur les mails que nous envoyons tous les mois. » En janvier, les parrains viendront chercher « leurs étrennes » au Domaine et pourront renouveler l'opération. Les parrainages pour le millésime 2018 sont déjà lancés.

Adeline Le Gal

 




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