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Le Vigneron du Val de Loire
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Les politiques au chevet des vignes


Rédigé le Lundi 12 Avril 2021


Julien Denormandie s'est rendu à Vouvray vendredi guidé par Benoit Gautier (à droite), président des Vignerons de Touraine.
Julien Denormandie s'est rendu à Vouvray vendredi guidé par Benoit Gautier (à droite), président des Vignerons de Touraine.
Le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie s’est rendu dans les vignes dès vendredi dernier pour constater les dégâts entraînés par les gels qui se sont succédé depuis le 5 avril. « Il a été plus qu’à l’écoute et nous avons eu des échanges sans langue de bois », confie Benoît Gautier, président de la FAV 37, qui a accueilli le ministre avec Lionel Gosseaume, président d’InterLoire et des responsables de la chambre d’agriculture, de la MSA, de la Fdsea et des élus locaux. « Julien Denormandie a délivré un message de soutien aux vignerons, mais aussi aux arboriculteurs et autres agriculteurs touchés par le gel », commente Lionel Gosseaume. Le gel a touché la plupart des vignes en Indre-et-Loire et en Loir-et-Cher, avec des parcelles meurtries jusqu’à plus de 80 % sur certains secteurs, malgré les moyens de protection.
« Nous lui avons dit que nous souffrons mais que nous restons combattifs. Nous lui avons demandé d’agir sur les charges sociales et bancaires, et j’ai évoqué le manque de bougies et de paille », indique Benoît Gautier. « Julien Denormandie a promis que « la mobilisation de l’Etat sera totale ». Il a annoncé le déclenchement du dispositif d’indemnisation pour calamités agricoles. Une mesure à laquelle les vignerons ne sont pas éligibles, le gel étant un risque assurable… Mais trop peu sont assurés. « Nous avons expliqué au ministre que l’assurance récolte devait être plus attractive et mieux subventionnée, la réglementation européenne le permet, souligne Lionel Gosseaume. Nous avons également demandé plus d’aides à l’investissement sur les équipements de protection contre le gel, et un accompagnement sur les outils de gestion des stocks ».
Ce samedi, le président du Conseil régional Centre Val de Loire François Bonneau s’est lui aussi déplacé dans le vignoble. Il a enchaîné trois visites, à Cheverny, à Reugny (près de Vouvray) puis à Azay-le-Rideau. A Cheverny, François Cazin, président de la FAV 41, Thierry Michaud, à la tête de l’AOC Touraine et son homologue sur Cheverny Michel Gendrier ont expliqué à l’élu que les éoliennes et même l’aspersion n’avaient pas pleinement donné satisfaction face à l’intensité du froid et de l’humidité.
« Nous avons eu peur de manquer d’eau pour l’aspersion. Nous voudrions que la limite administrative de prélèvement d’eau soit relevée », a déclaré Michel Gendrier. François Bonneau a rappelé que la Région avait aidé au financement de 365 éoliennes anti-gel depuis 2014 et a promis que sa politique d’accompagnement serait poursuivie, dans le cadre du Cap Filière et du programme Région-Union européenne. « Il faudrait que les bougies soient intégrées à la liste des outils subventionnables », a plaidé Marielle Henrion, président du syndicat Touraine Azay-le-Rideau.
A Reugny, des vignerons, dont Sébastien Brunet et Jean-Marie Peltier qui viennent de s’équiper en éoliennes en Cuma, ont demandé un soutien en matière de communication pour mieux faire accepter les tours aux riverains. « Nous pourrions faire en sorte que TV Tours, que nous subventionnons, fasse un reportage sur le sujet », a répondu François Bonneau. A Cheverny et Azay, il a également été question de gestion des stocks et de fiscalité. Le président du Conseil régional, en lice pour sa réélection, a promis de relayer les doléances des vignerons auprès du ministre de l’Agriculture.
I.P




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