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Le Vigneron du Val de Loire
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« Nous préparons une réforme très forte de l’assurance récolte »


Rédigé le Jeudi 17 Juin 2021


Le premier ministre Jean Castex a visité la maison des vins de Cheverny avec le ministre candidat Marc Fesneau (de dos)
Le premier ministre Jean Castex a visité la maison des vins de Cheverny avec le ministre candidat Marc Fesneau (de dos)
Jean Castex était à Cheverny au soir de ce 16 juin. Une visite sur le thème du soutien à la viticulture et au tourisme, mais surtout destinée à appuyer la candidature aux Régionales de son ministre loir-et-chérien Marc Fesneau. Cheverny cochait toutes les cases pour évoquer l’impact des aléas climatiques et de la crise sanitaire, mais aussi le dynamisme en matière d’oenotourisme, avec ses deux maisons des vins connectées (à Cheverny et Chambord) et sa fête des vendanges à succès.
« Les gels de cette année nous ont fait perdre plus de 50 % de la future récolte. Et en 2020, le Covid est arrivé au moment où on était en plein redémarrage commercial après des années où l’on a manqué de vins suite aux gels », a expliqué au premier ministre Michel Gendrier, le président de l’ODG Cheverny.   
« Nous avons besoin d’outils pour la résilience des exploitations », a déclaré François Cazin. Le vigneron de Cheverny et président de la FAV 41 s’est fait le porte-parole de la Cnaoc auprès de Jean Castex. « Vous nous avez promis une réforme sur l’assurance récolte en 2022. Il semble que ce soit plutôt en 2023. Mais certaines règles doivent changer avant la prochaine récolte pour éviter que les vignerons ne désertent l’assurance récolte existante. La résilience des entreprises qui ont intégré l’assurance récolte dans leur gestion sera remise en cause ».
« Nous préparons une réforme très forte de l’assurance récolte, a répondu Jean Castex. Les sinistres sont trop fréquents, les assureurs n’y trouvent plus leur compte. La solidarité nationale doit s’exprimer, via le second pilier de la PAC. J’espère que nous aurons trouvé des solutions en 2022 ».
Pour la Cnaoc, et la FAV 41, « la décision d’autoriser l’accès exceptionnel des vignerons non-assurés aux fonds des calamités agricoles pour des pertes de récolte ne saurait être une bonne idée qu’à la condition qu’il existe un avantage substantiel pour le vigneron assuré ».  Et pour améliorer l’assurance récolte, elles proposent  plusieurs solutions : la possibilité pour le vigneron de compléter la base assurable avec une subvention de 45%, abaisser le seuil et le niveau de franchise à 20% tout en augmentant la part subventionnée à 70%, conditionner l’accès aux aides publiques à la souscription d’une assurance.
Jean Castex a cependant souligné « qu’il fallait éviter que l’assurance récolte coûte trop à l’Etat : il s’agit aussi de rendre l’agriculture plus résiliente face aux aléas climatiques, avec une meilleure anticipation, grâce à la recherche et à d’autres modes de culture ».  
I.P.




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