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Le Vigneron du Val de Loire
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Réemploi de bouteilles : écologique et économique


Rédigé le Jeudi 26 Janvier 2023


En 2021, Benjamin Derouet et Hugues Monin ont testé la collecte de bouteilles dans 25 points de vente tourangeaux, dont Biocoop. Une expérience plutôt encourageante.
En 2021, Benjamin Derouet et Hugues Monin ont testé la collecte de bouteilles dans 25 points de vente tourangeaux, dont Biocoop. Une expérience plutôt encourageante.
Un marché du verre plus que tendu, des prix qui s’envolent, et une réglementation (loi Agec) qui pousse au réemploi et au recyclage : le contexte est devenu plus que porteur pour les bouteilles en verre réutilisables, autrement dit la consigne. « Tous les vignerons que nous rencontrons se disent intéressés. Depuis les hausses de prix, le réemploi est économiquement intéressant, avec une bouteille réutilisable autour de 0.30 € », indique Benjamin Derouet. Cet ancien pharmacien dans l’industrie a co-fondé il y a quelques années Hug&Ben, pour monter une filière de réemploi de bouteilles de verre dans la région.
Travaillant désormais avec son associé Hugues Monin pour Bout à Bout’ Ouest Consigne, fondée il y a 6 ans dans le Nantais, Benjamin Derouet a animé en décembre une réunion d’information organisée par l’ODG Touraine. « Depuis deux ans nous avons rencontré une centaine de vignerons, brasseurs, producteurs de jus de fruits et nous travaillons avec des points de vente qui collecteront des bouteilles. Notre objectif est de créer un centre de lavage sur la région d’ici 2025 ou 2027. D’ici là, les bouteilles seront lavées et reconditionnées dans notre futur site de Nantes ». Les dirigeants de Bout à Bout’ Ouest Consigne comptent investir plus de 2M€ dans une usine de lavage dernier cri, conforme aux critères HACCP et IFS, avec inspection optique des bouteilles et contrôles bactériologiques.
Plusieurs verriers proposent des bouteilles aptes au réemploi. « Elles sont plus lourdes, plus de 500 g, pour être réutilisées 20 fois », indique Benjamin Derouet. Mais elles sont aussi touchées par les difficultés d’approvisionnement. Autre bémol, ces bouteilles lourdes sont pénalisantes pour l’export. Et les étiquettes doivent être hydrosolubles. Il reste aussi à convaincre les commerçants pour qu’ils collectent les bouteilles, et les consommateurs… 
« Il faut changer les mentalités. Le réemploi est une évidence en matière d’écologie », lance Hermine de Clermont-Tonnerre, vigneronne à Saint-Georges-sur-Cher. « De la pédagogie sera nécessaire, confirme Benjamin Derouet. Mais le consommateur utilise déjà des sacs réutilisables pour ses courses et il ramène ses bouteilles au conteneur pour recyclage. Il devra simplement à l’avenir les rapporter au magasin ou au domaine ».
I.P.




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