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Le Vigneron du Val de Loire
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La bataille du cuivre est lancée


Rédigé le Vendredi 9 Février 2018


Face au mildiou, le cuivre est le seul remède utilisé en bio. Et même parfois, chez les conventionnels.
Face au mildiou, le cuivre est le seul remède utilisé en bio. Et même parfois, chez les conventionnels.
Dans le viseur des autorités européennes qui, dans un premier temps, annonçaient leur souhait de voir diminuer les doses annuelles utilisées en vigne, passer de 6 kg/an/ha sur cinq ans, à 4 kg/ha sans lissage, le cuivre pourrait-il être totalement proscrit ? C’est en tout cas, la crainte de Jacques Carroget, l’ancien président de Loire Vin Bio, qui suit le dossier pour le compte de l’association interprofessionnelle au plan national.
Motif de cette inquiétude : un rapport de l’Efsa (NDLR Agence européenne de sécurité alimentaire) qui indique que le cuivre présente des risques. L’interdiction pure et simple n’est pas écrite, mais les conclusions du rapport ne sont pas franchement en sa faveur.
“On a étudié leurs conclusions scientifiques, et on est en profond désaccord, car le rapport mélange le cuivre avec un produit de synthèse. On va donc se battre en mobilisant toute la viticulture, car ce n’est pas qu’un problème pour les bio. Tout le monde en utilise, et en bio, on n’a pas de produit de substitution”, insiste le vigneron nantais. Dans les années faciles, seuls 2 kg peuvent suffire, mais en années de forte pression de mildiou, les 6 kg sont nécessaires, en particulier sur les zones les plus océaniques. “On a bien diminué les doses en 30 ans”, précise Jacques Carroget.
D’ailleurs, dans un récent colloque, l’Inra, après avoir étudié le sujet à la demande de l’Itab (Institut technique de l’agriculture biologique) a convenu, qu’il est bien difficile de se passer du cuivre aujourd’hui que ce soit en vigne, pour la culture de pommes de terre, mais aussi en arboriculture.
La bataille va donc se lancer. “On a besoin de tous les organismes viticoles pour activer une mobilisation générale”,  insiste le producteur nantais.
En tout cas, la décision en reviendra à la commission européenne d’ici un an maximum.

P.T. 




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