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Le Vigneron du Val de Loire
L'information viticole pour les professionnels

Tondeuse à quatre pattes


Rédigé le Mardi 9 Janvier 2018



En octobre dernier ils n'ont pas chômé. Pendant un mois, quatre, puis huit moutons ont littéralement nettoyé la parcelle de 25 ares de Muscadet de Fred Laillé. “Il reste quelques épilobes sous le rang mais le résultat est très positif. L'avant-après est bien visible”, constate le jeune vigneron de Gorges.
En conversion bio, il cherchait depuis plusieurs années une solution pour entretenir cette parcelle de vignes centenaires plantée en quinconce. Sa rencontre “par hasard” avec Alain Redureau, à la tête d'une société d'éco-pâturage à Gétigné, lui a donné envie de tester cette technique. “On a commencé l'expérimentation fin septembre avec des moutons d'Ouessant. Leur petite taille leur permet de passer sous les fils”. Côté investissement, Fred Laillé l'estime de 1 200 à 1 500 € l'hectare par an, hors clôture.  “Il a fallu en installer une car on a eu quelques fugues au début. Au coût global il faut donc ajouter celui de son montage et démontage. Au final, cela revient à celui de l'entretien mécanique mais l'économie de temps est réelle, de l'ordre de 40 heures par hectare et par an. Les moutons ne demandent que 5 minutes par jour, le temps de leur donner leur complément alimentaire”. Repartis à la fin du mois d'octobre, les moutons reviendront 15 jours au printemps, avant le débourrement, pour s'attaquer cette fois aux jeunes pousses.
En Anjou, c’est grâce à un partenariat avec la LPO que René Papin accueille, depuis 4 ans, des moutons solognots sur 2 ha. Des parcelles à proximité du lieu historique du Pont-Barré à Beaulieu-sur-Layon dans un site classé “Réserve naturelle”. Pour le vigneron du Château Pierre-Bise. Le seul inconvénient serait la pose et l’entretien de la clôture. “Mais, via ce partenariat, ce n’est pas moi qui m’en occupe”. Généralement, les moutons sont installés dans les parcelles – à raison d’une vingtaine par ha – en début d’année pour un mois. “L’objectif est de bien rabattre la végétation. Surtout les vivaces. En un mois, ils ont bien nettoyé”, précise René Papin. Autre avantage, la matière organique (solide et liquide) apportée par les moutons n’est pas négligeable. “Surtout, la partie liquide, avec l’urée qui contient de l’azote à libération lente. C’est intéressant pour stimuler la vie microbienne du sol”. Conclusion sans appel : “l’expérience est 100 % positive”.

A.L.G et P.T.

 




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