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Le Vigneron du Val de Loire
L'information viticole pour les professionnels

A la recherche des cépages rares de Touraine


Rédigé le Lundi 30 Octobre 2017


Gascon, genouillet, gouget noir, meslier Saint-François, orbois, pineau d’Aunis, romorantin : sept cépages sur lesquels s’est penché le Pôle Bio Dom - Union des ressources génétiques du Centre (URGC). « Ces cépages sont rares, leurs surfaces cultivées dans la région s’échelonnent entre moins d’un ha (gascon) à 266 ha (pineau d’Aunis). Le gouget noir a lui disparu du Centre Val de Loire », explique Cécile Macé, chargée de mission à l’URGC.
Cet organisme basé dans l’Indre, financé par le Conseil régional et l’Union européenne, a commencé il y a quelques années à travailler sur le gouget noir et le genouillet, le cépage historique du Berry. « En lien avec l’IFV, le VinOpôle Centre Val de Loire et dans le cadre du projet VintAss de l’université de Tours, nous avons étendu nos recherches aux autres cépages rares de la région », poursuit Cécile Macé.
Julia Riffault, étudiante à l’ISA de Lille en stage avec le VinOpôle, et Cécile Macé ont mené l’enquête auprès de 37 professionnels, vignerons, pépiniéristes, techniciens de chambres d’agriculture et de l’Inao. Cette étude a donné lieu à la rédaction pour chaque cépage rare d’une fiche technique, disponible sur le site internet urgcentre.fr
« Certains vignerons ont des vignes de cépages rares qu’ils utilisent en assemblages, sans les mettre en avant. D’autres en ont planté pour faire des vins différents, atypiques. Certains de ces cépages ont une image de vins plutôt acides. Mais ils peuvent donner des cuvées très intéressantes », constate Cécile Macé.
Le pineau d’Aunis, l’orbois sont autorisés dans plusieurs AOC, le romorantin est le cépage du Cour-Cheverny. Mais le genouillet, le meslier Saint-François, le gascon (photo), le gouget noir ne peuvent être cultivés qu’en vin de France. « C’est d’ailleurs un des freins au développement de ces cépages, qui ne peuvent être plantés que sur des parcelles non revendiquables en AOC, alors que les contingents de plantation sont très limités. Le manque de matériel végétal est une autre difficulté », poursuit la chargée de mission. De nouveaux conservatoires sont en projet avec l’IFV. Un appel au grand public a aussi été lancé, afin de retrouver d’autres cépages anciens, le lignage et le tendrier. 
 




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