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Le Vigneron du Val de Loire
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Des ruches connectées dans les vignes du Muscadet


Rédigé le Mardi 6 Juillet 2021


La maintenance des ruches connectées est assurée tous les 15 jours par Bee Futures.
La maintenance des ruches connectées est assurée tous les 15 jours par Bee Futures.

C’est une réflexion individuelle qui est à l’origine d’une nouvelle démarche collective dans le vignoble de Nantes. En mai dernier, deux ruches ont pris place dans les vignes de Carmen Suteau à Divatte-sur-Loire. Objectif : « Montrer que l’on peut donner aux abeilles ce dont elles ont besoin, qu’elles peuvent bien vivre dans les vignes et surtout le prouver. » Pour cela, ce sont des ruches connectées qui ont été installées. Une première dans un vignoble français réalisée en partenariat avec Bee Futures. Cette start-up nantaise développe depuis deux ans des ruches capables de mesurer la température, le poids, l’humidité mais aussi le son au sein du couvain, limitant ainsi les ouvertures de la ruche. « Notre volonté est de mettre cette technologie au service des agriculteurs et d’observer les abeilles dans différents milieux, voir où elles vont et ce qu’elles trouvent à manger », explique Anthony Gourde, directeur de Bee Futures.
Avec l’appui de la Chambre d’agriculture, deux autres ruches ont été installées à Saint-Fiacre. Montant de l’investissement : 2 000 € par an et par ruche, financés dans le cadre du contrat territorial du vignoble de Nantes. « Nous avons choisi des contextes différents. A Divatte-sur-Loire, les vignes sont en agriculture raisonnée mais enherbées et avec des haies et des prairies aux alentours, tandis qu’à St Fiacre les ruches ont été installées dans des vignes bio où les sols sont travaillés. L’idée n’est pas d’opposer les modes de culture mais de comparer l’évolution des abeilles dans des milieux différents », précise Florent Banctel, conseiller viticole à la Chambre d’agriculture. L’objectif est aussi de voir l’impact sur la vigne car même si elle n’a pas besoin des insectes pollinisateurs, leur présence peut booster le rendement et surtout le sécuriser.
A la fin de l’été, après la récolte du miel, les deux exploitations « hôtes » des ruches feront le bilan avec Bee Futures. Il est pour l’instant positif, des étages étant ajoutés à la ruche, témoins du bon développement des abeilles. D’autres vignerons pourraient également rejoindre le projet, l’ambition de la Chambre d’agriculture étant de créer un GIEE, un groupement d’intérêt économique et environnemental. A terme, l’objectif est de prétendre au label Bee Friendly, attribué aux exploitations respectueuses des abeilles et des pollinisateurs.





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