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Le Vigneron du Val de Loire
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Ils vinifient au cœur de Nantes


Rédigé le Mercredi 14 Février 2018


Nicolas (à gauche), s'occupe de la partie commerciale et Benjamin de la vinification.
Nicolas (à gauche), s'occupe de la partie commerciale et Benjamin de la vinification.

Il n'y a pas de vignes à proximité, à peine un peu de verdure et pourtant depuis quelques mois, du vin est vinifié sur l’Île de Nantes. C'est au n°34 du Boulevard de la Prairie au Duc, près des anciennes Halles Altsom et des Machines de l'Île, que Benjamin et Nicolas Ferchaud ont décidé d'installer leur chai en juin 2017. Baptisée « Bras de fer », cette fabrique à vins est une « micro winery », un concept encore peu connu en France, mais très tendance aux États-Unis ou en Australie. C'est d'ailleurs à Melbourne que Benjamin l'a découvert. « Je travaillais pour la Chambre de commerce où j'ai rencontré des jeunes qui avaient un projet d'urban winery avec un sommelier new-yorkais et un vigneron du coin. Cela m'a donné des idées. »
Depuis plusieurs années, le jeune homme de 32 ans mûrit avec son frère un projet autour du vin. Lui est œnologue de formation. Nicolas, de 7 ans son aîné, travaille quant à lui comme directeur commercial dans un domaine viticole à Béziers. Rien ne les destinait pourtant à graviter dans le monde du vin. Fils de profs, ils ont grandi au nord de la Vendée. Seul leur grand-père « faisait un peu de vin. »
De retour en France, Benjamin embarque son frère et deux copains d'enfance dans l'aventure de la micro-winery. Le choix de Nantes comme lieu d'implantation est une évidence. « C'est notre région. Les terroirs du Muscadet m'intéressent et Nantes est une ville dynamique où naissent des projets novateurs. » Après deux ans de recherches, ils trouvent un local de 600 m2 à reprendre. Ils y installent un bar à vins, ouvert du jeudi au samedi soir, et des cuves. « Le vin provient de chez Benoît Rocher en Anjou et de chez Romain Petiteau à Vallet. Nous y avons fait les vendanges en 2017 et on vinifie ici. » Leur production se limite pour l'instant au Cabernet et au Melon de Bourgogne, revendiqués en vins de France. 4 400 bouteilles devraient en sortir, destinées principalement à la vente sur place. A terme, les deux frères aimeraient associer leurs clients à la fabrication du vin « mais les démarches en France sont compliquées pour mettre en place ce type d'atelier », regrette Benjamin. En attendant, ils envisagent de s'installer sur leur propre domaine. Leurs vues portent actuellement sur une dizaine d'hectares à Vallet. « Rien n'est encore signé. On négocie avec les banques... C'est un nouveau de bras de fer » sourit Benjamin. Une expression qui leur va comme un gant.

 

Adeline Le Gal

 





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