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Le Vigneron du Val de Loire
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La Paonnerie imagine son avenir en coopération


Rédigé le Mardi 9 Janvier 2018


Le Domaine de la Paonnerie est situé à Anetz, près d'Ancenis.
Le Domaine de la Paonnerie est situé à Anetz, près d'Ancenis.
Il a beau être à la retraite depuis le mois d'avril, Jacques Carroget reste un homme actif. Installé à La Paonnerie, à Anetz près d'Ancenis, l'ancien vigneron continue d'épauler son épouse Agnès dans la gestion de l'exploitation. Depuis un an, il mène en parallèle un autre projet, à la fois immobilier et agricole. « Le Domaine est dans ma famille depuis six générations. Mais mon frère souhaite vendre le bâtiment qui lui appartient. Si la maison est rachetée par quelqu'un qui n'est pas du milieu agricole, le risque est de voir l'activité agricole disparaître du hameau. »
Pour éviter ce scénario, Jacques et Agnès Carroget ont lancé un financement participatif. Leur but : récolter des fonds pour racheter la maison et la transformer en gîte. Pour se faire, le couple s'est rapprochée de la coopérative Hamosphère. « Notre mission est d'aménager le territoire autrement en favorisant l’installation de polyactivités dans les zones rurales. Nous faisons appel à l'épargne pour accompagner des projets locaux », explique Emile Beucher, l'un des ses responsables.

Installer un ou plusieurs vignerons sur le site
Pour soutenir la Paonnerie, les contributeurs souscrivent à une ou plusieurs parts sociales d'un montant de 120 € de la future Société coopérative d'intérêt collectif du même nom. Pour l'heure, près de 30 000 € ont été récoltés, soit plus de la moitié de l'objectif. Mais pour Jacques Carroget, ce n'est qu'une étape. L'ancien vigneron souhaite surtout voir le domaine viticole de 21 hectares en bio perdurer. Sa fille Marie, 33 ans, devrait prendre le relais « mais peut-être sur une plus petite surface, 5 à 6 hectares. Je cherche donc des gens qui souhaitent s'installer en conservant l'outil tel qu'il est, à savoir respectueux de la nature et de l'environnement. » Des candidats se sont déjà manifestés, « des gens qui veulent travailler, pas des spéculateurs » précise Jacques Carroget. « Mais nous avons encore 4, 5 ans pour trouver une solution. » D'ici là, son autre fille Rachel, 30 ans, aura développé son élevage de moutons à côté des vignes familiales. « On recrée une organisation agricole comme c'était le cas dans le passé. Voir que mes filles s'intéressent à ce que l'on fait me fait penser que l'on n'a pas fait trop de bêtises. »

Adeline Le Gal




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