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Le Vigneron du Val de Loire
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Région Centre : un coût de 17 M€ pour lutter contre le gel


Rédigé le Vendredi 18 Novembre 2016


17 M€ pour ne plus revivre les effets dramatiques des gels d’avril dernier. On peut désormais prendre la mesure de tous les investissements prévus par les vignerons des AOC du Centre Val de Loire. L’étude sur le sujet a été présentée le 10 novembre au Conseil régional. Elle chiffre le total des investissements programmés à court et à long terme dans les appellations, à partir de cartes de zones gélives. Mais ces 17 M€ ne concernent que les demandes identifiées à ce jour. « Si l’ensemble des zones gélives des AOC devaient être équipées de moyens de protection, le coût serait encore plus élevé », indique Anastasia Rocque, de la Chambre d’agriculture d’Indre-et- Loire qui a conçu la méthodologie de l’étude et en a assuré la coordination.
En Indre-et- Loire, 26 M€ seraient nécessaires. Or, l’étude retient le chiffre de 14,1 M€ sur le département, pour des dépenses prévues de 2017 à 2022, sur 1 482 ha. Les projets de tours anti-gel fixes ou mobiles arrivent en tête en terme de surfaces (903 ha), soit plus de 200 tours, devant l’aspersion (457 ha) et les frost-guards (122 ha).
En Loir-et- Cher, 880 000 € d’investissements sont annoncés, uniquement des tours anti-gel, en AOC Touraine et Cheverny-Cour- Cheverny. En Centre-Loire, 2 M€ sont prévus, essentiellement là aussi pour des tours anti-gel. « Les gels des 18, 25 et 27 avril ont provoqué la perte de plus d’un tiers du potentiel de récolte régional », souligne l’étude. Et face aux 17 M€ de besoins déclarés, l’aide annoncée par le Conseil régional s’avère bien limitée. « La Région, avec le fonds Feader, va apporter 700 000 à 1 M€, et uniquement pour des tours anti-gel, la réglementation européenne ne permettant pas de subventionner les installations d’irrigation, même utilisées pour de l’aspersion contre le gel », explique Isabelle Defrocourt, directrice de la FAV 41 et de l’Association régionale filière vin (ARFV).
Cette aide concernera moins de 10 % des surfaces à protéger. « Ce n’est pas suffisant. Je ne m’attendais pas à des miracles mais les politiques n’auraient pas dû laisser croire qu’ils allaient nous aider », lâche François Chidaine, président de l’ARFV. « La viticulture a pourtant un vrai poids économique, et elle subira seule cette crise ».

Ingrid Proust




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