Menu
Suivez-nous
Facebook
Twitter
Le Vigneron du Val de Loire
L'information viticole pour les professionnels

Robotique : Pumagri mise sur la polyvalence


Rédigé le Vendredi 17 Mars 2017


Des robots dans les vignes, ce n'est pas vraiment une nouveauté. Un projet innovant est pourtant en train de naître à Bouguenais près de Nantes. A deux pas de l'aéroport, Sitia, PME experte en ingénierie, conçoit le tracteur du futur. Une machine baptisée « Pumagri », capable de s'adapter aussi bien au maraîchage qu'à la viticulture. « Sa mission première est le désherbage mécanique, entre les rangs et entre les ceps » explique Sébastien Rubrecht, chargé de la recherche et du développement de Sitia et responsable du programme Pumagri. « En viticulture, il sera également en mesure de faire de l'épamprage, de la tonte et de l'effeuillage. Il pourra aussi faire de l'assistance à la récolte en suivant les vendangeurs dans la parcelle. »
Equipé d'un système d'attelage 3 points, Pumagri s'adapte aux différents outils d'entretien des vignes. Autonome, il fonctionne à l'aide d'un système GPS et de capteurs permettant de vérifier la qualité de son travail. « Il est possible de déterminer un certain niveau de performance. La machine est capable de faire son auto-diagnostic et donc de repasser si la tâche n'a pas été correctement effectuée. » Pumagri est aussi hybride, de quoi lui assurer une autonomie permanente, et son débit de chantier est « similaire à celui d'un tracteur classique » assure Sébastien Rubrecht. L'ingénieur n'en dit pas plus. Pas plus qu'il ne dévoile les dimensions de Pumagri. Car cette machine du futur est encore confidentielle. Elle n'a effectuée qu'une seule sortie « officielle », fin 2016 au centre d'expérimentation de la Chambre régionale d'agriculture de Bretagne, partenaire du projet. Cette dernière fait partie d'un consortium de sept entreprises (Sitia, Chambre d'agriculture de Bretagne, Terrena, Effidence, IRSTEA, Laris et Visio Nerf) qui financent le projet à hauteur de 2 millions d'euros sur un budget global de 3,5 M€. Les 1,5 M€ restant provenant de subventions publiques.
Une autre démonstration, dans les vignes cette fois, est prévue fin 2017, puis une troisième sur les cultures denses en 2018. Ce sera la dernière avant la mise sur le marché prévue en 2018. Sitia ambitionne de vendre 500 machines d'ici 2023. Reste deux inconnues : le prix et le nom définitif de ce tracteur multitâches.

Adeline LE GAL





Dans la même rubrique :
< >

Mercredi 3 Avril 2024 - 15:10 ​Le Nez en l’air revient dans les chais