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Le Vigneron du Val de Loire
L'information viticole pour les professionnels

Une IGP Bretagne... Certains y pensent


Rédigé le Mardi 6 Septembre 2022


C’est un espoir qu’il nourrit depuis de nombreuses années. Maxime Chéneau (photo), 35 ans et vigneron à Mouzillon, milite pour la création d’une IGP Bretagne. « Je ne me retrouve pas dans l’IGP Val de Loire. Aujourd’hui mes vins, bretons, sont commercialisés en vin de France. On voit également que depuis la libéralisation des droits de plantation, la vigne se développe en Bretagne. Une IGP serait un signe de reconnaissance », explique celui qui est aussi un fervent partisan du rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne. Son IGP Bretagne, il l’imagine justement sur le territoire de la Bretagne historique, à 5 départements donc. « Avec peut-être des zones de proximité immédiate pour les communes comme Tillières ou Saint-Crespin sur Moine. » Côté cépages, le choix n’est pas encore arrêté. « On a une liste de cépages historiques. On aimerait travailler sur les cépages résistants, les hybrides. Pourquoi pas aussi le berligou et le melon rouge. » Le melon de Bourgogne ou la folle blanche ne feraient en revanche pas partie du projet qu’il porte avec d’autres vignerons. « Nous sommes 5, 6 à travailler sur le dossier. Pour l’instant rien n’est encore fait mais une réunion aura lieu après les vendanges dans l’objectif de créer un syndicat de producteurs. »
Du côté de l’association des vignerons bretons, regroupant les 19 projets professionnels en Bretagne, le dossier ne fait pas partie des priorités. « Parmi les membres de l’association aucun n’a effectué une vendange et de ce fait, élaboré une cuvée. Il nous parait donc trop prématuré d’imaginer prétendre à une IGP ou tout autre label sans avoir un recul nécessaire sur la valeur de nos produits", indiquent Loic Fourure et Julien Lefevre, coprésidents de l’association.

Reste à savoir si la création d’une IGP Bretagne incluant la Loire-Atlantique est légale. En dehors de la question politique, il n’existe pas aujourd’hui de superposition de deux IGP régionales sur un même département et la Loire-Atlantique fait aujourd’hui partie de l’IGP Val de Loire. Pour voir le jour, le projet devra donc prouver le lien au territoire, les spécificités de la zone géographique (composition du terroir, climat, milieu géographique) et celles du produit dont la réputation. Sur ce point le manque d’antériorité des vins produits en Bretagne pourrait faire défaut.

 

A.L.G