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Le Vigneron du Val de Loire
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Une nouvelle vie, en France et dans les vignes


Rédigé le Mardi 27 Novembre 2018


Une nouvelle vie, en France et dans les vignes
Après avoir trouvé refuge en France, ils entament un nouveau chapitre de leur vie dans les vignes d’Amboise. Neuf hommes originaires d’Afrique et d’Asie centrale sont  en formation au lycée viticole depuis le 1er octobre. « Ces personnes régularisées viennent d’Afghanistan, du Soudan et d’Erythrée et ont entre 18 ans et 38 ans. Nous leur avons fait tout d’abord découvrir la viticulture pendant deux jours avec Pôle Emploi, au moment des vendanges. Cela a été concluant et ils ont débuté la formation sur les gestes professionnels en viticulture et au chai. Ils ont attaqué la pratique de la taille. Certains ont commencé à conduire des tracteurs », explique Jean-Pierre Genet, proviseur du lycée professionnel agricole.  
Ces réfugiés sont très motivés : « ils en veulent et ils comprennent vite ce qu’on leur explique. Ils travaillent très bien à la vigne, ou sur un chantier de mise en bouteilles par exemple. Ils se mêlent aux autres élèves. Leur formation théorique sera réalisée au fur et à mesure de leur apprentissage du français, mais déjà leur niveau de départ n’était pas mauvais ». 
Cette formation a été mise en place par la Directe du Loir-et-Cher, avec un financement de l’Etat, en partenariat avec Pôle Emploi et l’association d’insertion Bio-Solidaires Jardins de Cocagne à Blois. « Chacun de ces stagiaires est rémunéré. Leur formation va se dérouler jusqu’à la mi-mai, avec 22 semaines au lycée et 7 semaines en exploitation viticole », ajoute le proviseur. Jean-Pierre Genet a lancé cet été un appel aux vignerons. « La FAV 41 l’a relayé, et dans l’heure qui a suivi nous avions déjà des réponses positives. A ce jour, nous avons une quinzaine de producteurs prêts à accueillir et à former un stagiaire ».
Les stagiaires doivent passer leur première semaine sur une exploitation en décembre. « Nous allons organiser des rencontres avec le groupe et les vignerons volontaires. Le choix des domaines qui vont les accueillir sera aussi lié à la mobilité des stagiaires, aux possibilités d’hébergement sur place. Nous souhaitons qu’ils puissent rester sur la même exploitation pendant les 7 semaines », poursuit Jean-Pierre Genet. Avec l’objectif final que chacun de ces réfugiés soit embauché.
Ingrid Proust




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