Menu
Suivez-nous
Facebook
Twitter
Le Vigneron du Val de Loire
L'information viticole pour les professionnels

Vins nature : un projet de charte et un syndicat


Rédigé le Mercredi 17 Juillet 2019


Vins nature : un projet de charte et un syndicat
Sébastien David et Jacques Carroget ont annoncé ce 16 juillet à Tours la naissance du « syndicat de défense des vins nature’L ». Le vigneron bio de St-Nicolas-de-Bourgueil, dont 2 078 bouteilles de sa cuvée Coëf 2016 ont été déclarées par la DGCCRF et la justice impropres à la consommation en raison d’une acidité volatile trop élevée, et le vigneron du Nantais, secrétaire national viticulture à la Fnab, ont présenté un projet de charte pour ces vins « actuellement sans-papiers » et sans reconnaissance officielle.

Raisins 100 % bios, vendanges manuelles, levures indigènes, aucun intrant œnologique, aucun recours permis aux « techniques brutales et traumatisantes (osmose inverse, filtrations, filtration tangentielle, flash pasteurisation, thermovinification....) » : tels sont les premiers points du projet de charte. Sur la question du soufre, le "syndicat de défense des vins nature'L" demande qu’aucun sulfite ne soit « ajouté avant et lors des fermentations ». Mais il prévoit une « possibilité d’ajustement », avec au maximum 30 mg/l avant la mise, et une obligation d’information sur l’étiquette. «  C’est une demande de certains vignerons. Il ne faut pas être trop rigide », indique Jacques Carroget, pressenti pour le poste de président du syndicat.

Sébastien David et Jacques Carroget comptent rencontrer les services de l’Inao très bientôt et travailler avec l’Institut. Ils souhaitent lancer « un programme d’essai » sur ce projet de charte dès le millésime 2019 et pour les trois ans à venir. Après le retentissement sur Internet et dans les médias généré par la condamnation du vin de Sébastien David, les deux vignerons veulent aller vite et se disent confiants. « Cela fait 10 ans qu’on travaille sur un projet de cahier des charges sans voir aboutir la question au niveau des instances officielles. Mais aujourd’hui le changement climatique influe sur le profil des vins et l’attente sociétale est très forte pour les vins nature. Au sein même de la DGCCRF, des agents demandent un cahier des charges clair et net pour ces vins », expliquent Jacques Carroget et Sébastien David.

Selon les deux producteurs, une centaine de vignerons bios en France envisagent d’adhérer à cette charte qui deviendrait à terme un cahier des charges dont les engagements seraient contrôlés par un organisme certificateur. Les analyses des vins nature certifiés seraient même mises en ligne. Des cavistes, des restaurateurs, des importateurs soutiennent également la démarche.
Ingrid Proust
 
 




Dans la même rubrique :
< >

Lundi 11 Mars 2024 - 09:20 La greffe d’Orchidées n’a pas pris