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Le Vigneron du Val de Loire
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« Zéro herbicides » ou cépages résistants : des vins attirants pour les consommateurs


Rédigé le Mercredi 27 Novembre 2019


La plupart des consommateurs ne connaissent que le label bio et les chiffres de ventes de vins AB sont en hausse constante. Mais les cuvées issues d’une viticulture durable attirent aussi les consommateurs. Eric Giraud-Héraud, économiste à l’ISVV de Bordeaux (photo), l’a constaté dans plusieurs expériences réalisées avec d’autres chercheurs et dont il a présenté les résultats devant les experts de l’OIV réunis à Tours récemment.
Dans une expérience organisée au Portugal avec 205 consommateurs, « l’information sur le non-usage d’herbicides  a eu un effet significatif (+12%) sur le consentement à payer des consommateurs pour les deux vins concernés. Les vins qui ne pouvaient pas faire usage de cette allégation ont été dévalorisés par le panel», explique l’économiste.

Eric Giraud-Héraud évoque aussi l’impact de « l‘immersion paysage » (des vues aériennes de la vallée du Douro sur grand écran) : ces images font bondir le consentement à payer moyen de 36% pour les vins standards de cette AOC et jusqu’à 50 % pour les Douro « zéro herbicides ». Et l’effet paysage conduit les participants de l’expérience à « acheter » plusieurs bouteilles et à prix plus élevé...
Les vins issus de cépages résistants aux maladies tirent aussi leur épingle du jeu. Dans une expérience menée avec l’Inra, quatre vins ont été présentés aux consommateurs : un bio à 8 €, un conventionnel premium à 8,90 €, un vin issu de cépages résistants à 6 € et un conventionnel standard à 4,70 €. « En dégustation à l’aveugle, le conventionnel premium est le préféré du panel. Mais lorsque les informations sur les IFT et les types de viticulture sont délivrées sur chaque cuvée, ce vin préféré voit son score baisser. Après des précisions sur le niveau de résidus de pesticides, c’est le vin issu de cépages résistants (zéro résidus) qui arrive premier, devant le bio, semble-t-il sanctionné pour ses traces de cuivre, expose Eric Giraud-Héraud. La notion de qualité est devenue pour le consommateur plus large que la dimension organoleptique, elle est aussi sanitaire et environnementale ».

Ingrid Proust




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