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Le Vigneron du Val de Loire
L'information viticole pour les professionnels

"4 000 ha seront à transmettre dans les 5 à 10 ans à venir"


Rédigé le Mardi 15 Mars 2016

En session de la Chambre d'agriculture de Loire-Atlantique, la vigneronne Carment Suteau a tiré la sonnette d'alarme sur la situation du Muscadet.


Il y a quelques jours, la Chambre d’agriculture a consacré sa session à l’examen de la situation des filières d’élevage, confrontées à là période de difficultés que l’on sait. Les quelques élus représentant la viticulture ont toutefois tenu à aborder aussi la traversée du désert que vit le Muscadet depuis plusieurs années. « Nous sortons de plusieurs années de récolte déficitaire et malgré cela les cours sont encore en retrait de 15 % » a ainsi rappelé Carmen Suteau (photo) membre de la chambre et responsable du comité d’orientation viticole. Et de rappeler les autres symptômes de cette crise : « Les surfaces mises en valeur se sont repliées de 40 % depuis 10 ans et l’on enregistre désormais moins d’une installation pour 5 départs alors que l’on sait que du fait de la démographie, 4.000 ha seront encore à transmettre dans les 5 à 10 ans à venir. » Pour les responsables, cela met en cause la gestion du foncier viticole, mais aussi celle de l’attractivité même des paysages du vignoble. Plus encore, la situation économique de nombreux vignerons suscite l’inquiétude. « Lors d’une récente rencontre avec la MSA, il a été fait état de l’ampleur des retards de cotisation qui témoignent de situations parfois dramatiques. Ainsi 79 vignerons n’auraient pu à ce jour régler tout ou partie de leurs cotisations professionnelles, pour un total d’environ 700.000 €. Quant aux retards dans les cotisations d’employeurs viticoles ils représenteraient 1,3 million d’euros pour 111 entreprises viticoles… » Dans ce contexte, cette élue fait état de l’urgence à faire aboutir la nouvelle segmentation des Muscadet. « Cette segmentation, nos partenaires commerciaux nous la demandent. Le plan d’action pour la viticulture, adopté en 2012, la prévoyait déjà, mais elle n’avait alors pas abouti. Mais aujourd’hui, nous, professionnels de la viticulture, nous sommes repris en main et avons remis cette question en chantier et un nouveau dossier de modification du cahier des charges a été préparé en ce sens… » Problème cependant : on craint que l’examen et le traitement de ce dossier – soumis, évidemment, aux procédures ad hoc de l’Inao – ne prennent trop de temps au regard de l’urgence de la situation. « Il nous semble vital d’aller vite et que la nouvelle segmentation soit en place dès la récolte 2016. Pour cela nous avons besoin du coup de pouce de la profession agricole toute entière mais aussi de nos partenaires de l’administration et des collectivités territoriales…
Gwenaël Demont




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