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Le Vigneron du Val de Loire
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En Vendée, la conversion au bio s’accélère


Rédigé le Jeudi 19 Avril 2018


Christian Nobiron cultive 11 hectares de vignes, en cours de conversion, sur le terroir de Brem.
Christian Nobiron cultive 11 hectares de vignes, en cours de conversion, sur le terroir de Brem.

Ses vignes sont voisines de celles de Thierry Michon, précurseur en matière de viticulture biologique en Vendée et seul domaine du département conduit en biodynamie. A Olonne-sur-Mer, Christian Nobiron est actuellement en 2e année de conversion « sur l'ensemble de l'exploitation, soit 11,5 hectares ». Installé depuis 2011, il a d'abord commencé en raisonné « en appliquant le cahier des charges Terra Vitis » sans pour autant en faire partie. « Le vignoble était auparavant conduit par mon père. Quand il a arrêté en 2005, tout a été arraché. Je travaillais pour ma part en Anjou dans un domaine en biodynamie. Quand l'opportunité s'est présentée de reprendre des vignes sur le terroir de Brem, l'objectif était à terme de passer en bio. » Pour sa conversion, il s’appuie sur ses collègues vignerons. Thierry Michon bien sûr mais pas que. « Nous n'avons pas de référent viticulture biologique dans le département mais on se conseille entre nous. C'est la meilleure solution. »
Comme Christian Nobiron, 5 autres domaines sur les 16 que compte l'appellation sont actuellement en cours de conversion. C'est le cas de Jérémie Mourat à Mareuil. « On a commencé en 2006 sur une quinzaine d'hectares puis en 2010 sur la même surface. En 2016, on a lancé la dernière étape sur une centaine d'hectares. » Pour le vigneron, le pari est osé mais les risques sont mesurés. « On sait que la conversion peut entraîner des pertes de rendements. Ça a d'ailleurs été le cas en 2016. Mais c'est le jeu. J'ai personnellement toujours voulu travailler en bio mais ça ne se fait pas en claquant des doigts. Il faut s'entourer d'une équipe, acheter le matériel mais aussi que le domaine soit adapté à ce type de conduite. » Pour gérer ses 130 hectares, Jérémie Mourat compte 35 salariés et « 4 tracteurs pour le travail du sol quand un seul suffirait en conventionnel. » Des investissements importants compensés par une meilleure valorisation des vins. « Je suis intimement convaincu que ce sera à l'avenir un des critères d'accès aux marchés. C'est une très bonne chose que les vignerons vendéens s'engagent dans cette voie. Nous sommes l'une des appellations du Val de Loire avec la plus importante surface de vignes en bio. » Sur 419 hectares revendiqués en AOC, 40 % sont actuellement en bio ou en cours de conversion.

Adeline Le Gal





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