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Le Vigneron du Val de Loire
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Le muscadet AC travaille son cahier des charges


Rédigé le Mercredi 18 Mai 2016


Outre le melon, le chardonnay, le sauvignon gris et le colombard pourrait composer l'encépagement du Muscadet AC.
Outre le melon, le chardonnay, le sauvignon gris et le colombard pourrait composer l'encépagement du Muscadet AC.
Initiée il y a maintenant un an, la modification du cahier des charges du Muscadet régional AC vient de franchir une nouvelle étape. Mi-avril, la Commission permanente nationale de l'Inao a validé à l'unanimité l'envoi d'une commission d'enquête. Sa mission : évaluer la proposition d'évolution du cahier des charges et sa pertinence. Composée d'experts techniques et économiques, elle est attendue dans le vignoble avant l'été. « La commission d'enquête de l'institut a été élargie pour que la donne économique soit au cœur des échanges, au même titre que la technique » explique Joël Forgeau, le président de l'ODG.
A travers cette évolution, l'ambition est bien de « revenir à une économie porteuse pour les vignerons ». Ces derniers ont d'ailleurs été consultés fin 2015, avant la réécriture du cahier des charges. C'est sur la base des résultats de l'enquête qu'ont été définies les modifications. Celles-ci concernent l'ouverture facultative de l'encépagement à des cépages accessoires à savoir le chardonnay, le sauvignon gris et le colombard, à hauteur de 20 % maximum, mais aussi la réduction de la densité à 5 000 pieds/hectare. Le futur cahier des charges prévoit par ailleurs l'évolution du taux de sucres résiduels à 6g/litre, la diminution du degré d'alcool à 11,5 % ainsi que l'exclusion du bénéfice de la mention sur lie pour les Muscadet AC. « Tout cela va être épluché par la commission d'enquête » poursuit Joël Forgeau. « Elle va se rendre sur le terrain pour rencontrer les différents acteurs concernés par la réforme avant de rendre ses conclusions ».
Après le passage de cette commission d'enquête, la démarche ne sera pas terminée pour autant. Si les experts rendent un avis favorable, suivra la procédure nationale d'opposition. Toutes les parties prenantes du dossier pourront alors s'exprimer et argumenter en cas de contestation. Le dossier sera ensuite proposé à l'adoption définitive au comité national de l'Inao. En cas de validation, il faudra encore attendre l'accord de Bruxelles qui déterminera si les évolutions sont conformes à la réglementation européenne. Des démarches administratives qui prennent du temps, reconnaît Joel Forgeau. « L'évolution est en bonne voie mais elle devrait pas aboutir avant la récolte 2017 ».

Adeline Le Gal